ALBUM RENDU LES ARMES
08.03.2024 (ACCOMPAGNEMENT MICROCULTURES)
DISTRIBUTION:
Face A_
Julie Lagarrigue : auteure-compositrice / pianos / claviers/ guitares / percussions / voix / chœurs sur tous les morceaux sauf La Plume (Régis Watripont), Telle ou telle (Nicolas Jules / Julie Lagarrique), La vie qui coûte cher (Anna A./ Julie Lagarrigue)
Invités Face A
Anna Amarouchene : chant et paroles
Edouard Lhoumeau : doudouk
Franck Leymeregie : percussions
Marc Mouches : saxophones, fanfare, 16 pistes, baryton, cornet, flûte, ténor
Marion Dabadie : flûte
Milan Mouches : bugle
Thomas Labadens : pandero et basse
Régis Watripont : paroles et musique, chant (La plume)
Face B_
Nicolas Jules : auteur, compositeur.
Julie Lagarrigue : interprète, chant, piano et voix.
Projet soutenu par : Hélène Des Ligneris, le CNM, la DRAC, l’iddac, le Vélo qui Pleure, Cholbiz
Accompagnement Microcultures
Mark Twain ne l’avait pas vue venir : derrière le masculin pluriel de son célèbre adage se cache en fait Julie Lagarrigue. Elle ne savait pas que c’était impossible, alors elle l’a fait.
Après les fff Télérama des Amours Sorcières (2020) et l’organique Mue du Serpent Blanc (2022), Julie Lagarrigue plonge dans le vertigineux. À moins que ce soit nous qu’elle emporte « dans le trou noir de l’immensité ». Et pas n’importe quelle immensité. La sienne.
Rendu les Armes, c’est un album double. Deux faces qui, à la manière d’une estampe en clair-obscur, tracent les reliefs d’un paysage minéral tout en profondeur. Rendu les Armes se veut montagneux, roc. Il confronte les matières. Le plein et le vide. Le dense et le creux. L’abîme et la cime. C’est une introspection par la lumière, le son, les textures, dans un univers où l’on entre « comme un couteau dans la margarine » (“Telle ou Telle”). Cet univers, c’est celui de Julie Lagarrigue.
Avec ce nouvel album, elle dessine les contours d’une personnalité roots, authentique et tête brulée. Un double album ? Non. Des reprises ? Peut-être pas. De Nicolas Jules ? Encore moins. Et pourtant. Face aux mises en garde de son entourage, elle s’est obstinée. En résultent 26 chansons : 13 compositions originales dont Julie Lagarrigue a écrit les textes et la musique, 13 reprises de Nicolas Jules, qu’elle s’attache à interpréter avec justesse.
La face A traite de l’amour, de la manière dont on peut se donner à l’autre, avouer, s’abandonner, aimer tout court et sans bouclier (“Quand j’mords comme ça”, “Rendu les Armes”). Il est aussi question de traversée, de perte et de quête (“Peut-être là ?”, “La Plume”), de lettres sans parfum (“La Pie”), de monde à la verticale (“Le Garçon”) et d’interrogations (“Dis, c’est quand”).
La face B est à sa voisine ce que le noir est au blanc, ce que le plein est au vide. Une réponse (ou peut-être la question ?), une suite (ou le début ?), en tout cas une moitié. Julie Lagarrigue partage avec son confrère Nicolas Jules le goût du brut, du simple, du franc. Une manière de désencombrer la musique pour toucher à l’essentiel. Les 13 reprises de la face B oeuvrent en ce sens pour parler, avec un minimaliste piano-voix, de parfums naturels, d’odeurs de peau, de sueur, d’effort, de larmes et de rugosité, de rougeurs et toujours d’amour.
Sur le flanc de falaise de la chanson française, Julie Lagarrigue détaille une minéralogie musicale plus rugueuse, plus texturée encore que sur ses précédents répertoires. Une mise à nu artistique, audacieuse et fruste, qui assume ses imperfections et sonne comme un pied de nez gentiment moqueur. À l’industrie. À la chanson francophone classique. À notre époque.
Et peut-être finalement à Mark Twain…
Elle savait que c’était impossible, alors elle l’a fait.
Les albums sont disponibles à la vente sur Bandcamp (paiement par PayPal), ou en me contactant directement (paiement par chèque).
SPECTACLE 2023-2024
Genre : chanson
Tout public
DISTRIBUTION EN SCÈNE:
Julie Lagarrigue : chant, piano
Thomas Labadens : guitare, batterie
Amrit Douqué : voix, mime
Patrick Lafrance : son et lumière
Charlotte Buclet : Création lumières
Jean-Yves Penafiel : Regard extérieur
PRODUCTION : Cholbiz
Avec le soutien de la DRAC Nouvelle Aquitaine, l’OARA, l’iddac agence culturelle du Département de la Gironde, du Théâtre Jean Lurçat Scène national d’Aubusson, du Rocher de Palmer et de la M3Q.
« Cet album est roc par la confrontation de la matière dense et le vide qui l’entoure.
Par dérangements souhaités ou nécessaires.
Dans ce répertoire, je voudrais la musique plus rugueuse que sur les précédents.
J’ assumerai mon côté « roots », « cracra », « tête brûlée ».
Je ne lisserai pas pour plaire.
Je laisserai ce qui peut paraître dérangeant dérangé, et j’y rangerai moi-même les chansons, avec mes méthodes, qu’on dit parfois singulières.”
Pour ce nouveau spectacle, Julie Lagarrigue voulait du roc, du minéral, du plein et du vide, du rugueux et du doux.. Sortir des cadres, du sentier dans lequel nous l’attendons. Ne pas lisser pour plaire mais plutôt expérimenter pour déplacer le spectateur là où il ne pensait pas aller. Pari audacieux mais coulant de source pour celle que Télérama qualifie de « désarmante » et qui « cherche un nulle part sur le plan ».
Choisissant des musiciens atypiques pour l’accompagner dans cette quête, elle nous emmène dans un univers étonnant qui nous plonge dans un ailleurs. Une ambiance lunaire et caillouteuse, une musique très rythmée, des improvisations au piano et la voix de la deuxième chanteuse qui s’élève tel un instrument inattendu. Un assemblage délicat, élégant et surprenant qui entraîne le spectateur dans une douce folie. Ce trio musical et théâtral, aux présences dessinées et excentriques, nous transporte subtilement et parvient à nous faire imaginer les flèches envoyées par le garçon de la lune, un prince charmant fougueux qui arrive au grand galop.;
Le vent de liberté certain qui souffle sur ce spectacle nous rend profondément sensible et humain et nous permet, tout comme Julie, de « rendre les armes ».Un virage significatif dans la riche carrière de cette chansonnière inspirée et émouvante.